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    mardi 2 avril 2019

    RENCONTRES


    RENCONTRES



    Voyager comme je le fais, avec mon petit vélo et ma petite caravane, ça me permet de découvrir et de mesurer combien les gens « normaux » se divisent en deux catégories : les ouverts 😀 et les fermés 😦. Les ouverts sont intéressés réellement par ce qui se passe autour d’eux, ont un visage ouvert, chaleureux. Ils sont concernés par ce qu’ils rencontrent. Les autres sont plutôt cernés, tout court (je ne tomberai pas dans le jeux de mot facile de les insulter...) : Ils ont l’impression d’être cernés par la menace des autres, alors qu’ils ne le sont que par leurs peurs.
    Je les reconnais à leur façon de m’aborder. ­­
    Les premiers, que je continuerai de représenter par ce dessin 😀, c’est tout simple, ils ont des questions de concernés, d’intéressés, ou bien des réflexions spontanées mais saines. « Qu’est-ce que c’est ? » ; « Ah !  C’est super comme idée ! » ; « Je peux prendre une photo ? » ; « ça fait rêver ». Et puis des questions sur le fonctionnement, le poids, la construction… et tout va bien. On en arrive vite aussi à mélanger des éléments sur eux, toujours intéressants.
    Les second, que je continuerai de représenter 😦, ont des réflexions de... , même si elles se veulent gentilles : 
    « c’est pas trop dur à traîner ? ». Que voulez vous que je réponde ? : « Si, c’est trop dur, mais j’aime ça, je suis maso ». Ou bien la vérité : « oui, c’est dur, mais pas trop, sinon je n’y arriverais pas ». Mais ce n’est même pas cela qu’ils attendent. Ils n’attendent rien… ils disent un truc qui leur passe par la tête pour faire une "accroche" à la conversation (comme doivent dire les psy). Mais les "accroches" en révèlent beaucoup sur les gens. « Vous allez loin avec ça ? ». Déjà, quand il y a "ça", pour désigner ma caravane, je me referme, je ne supporte pas un tel dédain. Je sais qu’ils ne choisissent pas leurs mots, mais les mots sont des révélateurs.
    Hier, je passais devant une vieille bâtisse qui semblait être en travaux. Sur la terrasse en bois qu’ils venaient de terminer, des jeunes balayaient la sciure. Des jeunes que j’aurais spontanément mis en catégorie 😦, genre un peu primaires, "fêtards et buveurs de bière". Et puis l’un d’entre eux m’a crié quelque chose du genre « stop ! Arrêtez-vous ! C’est trop bien ! ». Enfin, un genre de cri d’urgence car il ne voulait pas me laisser passer sans en savoir plus. Je me suis arrêté. Nous avons discutés un moment : Catégorie😀. Il était intéressé et tenait à ce que je m’arrête la prochaine fois que je passerai. Catégorie 😀. Ils étaient une association et restauraient cette grande maison pour ouvrir une auberge de jeunesse. Catégorie 😻. Définitivement.

    Quatre types de réflexions vous mettent d’emblée en catégorie 😦 (Voir l'article "phrases")
    1) « Vous avez pensé à déposer un brevet ? ». Toujours l’argent, et la peur de se faire voler l’idée, l’absence de partage. Il faut protéger l’invention, se protéger, gagner de l’argent avec. C’est leur coté « cerné ».
    2) « Vous vendez quoi ? » ; « Vous devriez vendre des glaces ! » ; « c’est une remorque frigorifique ? ». Toujours l’argent… et l’estomac.
    3) « Vous avez pensé à prendre un vélo électrique ? ». Et certains de délirer sur des panneaux solaires couvrant tout le toit, et des batteries… Toujours le moindre effort, sans s’occuper du reste. On se dit écolo parce qu’on bouge les jambes sur son vélomoteur alimenté à près de 80% par le nucléaire !...
    4) La quatrième est plus récente, mais je m’aperçois qu’on me la fait régulièrement : 
    Alors que je discutais avec des gens catégorie 😻, une cycliste s’est arrêtée et a lancé : « vous arrivez à rouler avec ça ? ». Une belle accroche de catégorie 😦, sans aucun sens réel, puisqu’elle connaissait déjà la réponse. Alors j’ai joué l’humour, avec la complicité de mes 😀 : « Non-non, je l’ai construite sur place mais je ne roule pas avec (quand même !) ». La personne se trouve décontenancées. Parce qu’en plus, j'ai remarqué que les 😦 ne comprennent pas l’humour ! Quand mes 😀 ont ajoutés qu’en fait, ils m'avaient vu déposer ma caravane ici avec un hélicoptère, elle est partie. Bon vent,
    vous ne savez pas à quoi vous êtes fermée !...
    car je continue de parler à mes interlocuteurs. Je leur décris un site Internet où les gens s’inscrivent pour ouvrir leur porte aux voyageurs à vélo et leur offrir une douche chaude, un coin pour planter leur tente, voire une chambre, souvent le dîner, et surtout le partage. Tout cela gratuitement, bien sûr. Non seulement ils connaissent, mais ils me disent qu’ils en faisaient partie, ont arrêtés et renvoient les demandes vers d’autres adhérents de leur région parce que eux, habitants près de la frontière Italienne, ils préfèrent recevoir des migrants de passage (et ils le disent en toute simplicité). C’est une belle leçon de vraie générosité, de simplicité, de savoir reconnaître l’essentiel… 😻 ++ !
                A l'opposé, le camping cariste qui vient se garer (très) près de vous, alors que vous êtes sur une prairie réservée aux campeurs, sans emplacements délimités. Celui-ci même parle très fort à sa femme mais ne vous parle pas. Le soir, quand tout est fermé, je vois un panneau posé derrière la vitre et imagine qu’il s’agit d’une mise en garde contre d’éventuels malfaiteurs ! Encore un 😦 qui fait beaucoup de bruit, s’impose, mais est très cerné aussi !
    Les 😦 me referment sur moi-même, m’isolent, me font douter de l’avenir de l’humanité et détester certaines activités qu’ils pratiquent en groupe (apéro, pétanque, moto, fiestas, grossiers éclats de rires…).
    Les 😀, au contraire, m’ouvrent, m’élèvent l’esprit, me font du bien, me rendent meilleurs. Je voudrais une planète peuplée de 😀. Pourquoi sont-ils si rares ?

    Un dernier exemple :
    Deux vieux (c'est à dire des gens "dans mes âges") qui marchent sur le halage en poussant leurs vélos, s’adressent à moi, qui étais arrêté pour manger : un de leur vélo à un pneu crevé, ils n’ont rien pour réparer et encore beaucoup de km à faire. Moi j’ai tout ce qu’il faut. Ils sont donc contents de réparer tandis que je continue mon déjeuner. Ils sont très heureux, c’est sincère, mais n’ont pas beaucoup de conversation. A la fin, l’homme me serre la main, à deux mains dans la sienne, chaleureusement : j’en suis gêné. Puis il me propose de l’argent. Non 😦 ! Pour quoi ? Pour la rustine et la colle ? Non 😦 ! Si je continue de refuser, je sais qu’il insistera… Il cherche dans son porte monnaie. Non 😠 !!  Il me met des pièces dans la main : quel imbécile ! Je n’ai pas envie de négocier avec des 😦. De toutes façons, comme je l’ai déjà dit, ils ne comprennent rien sans argent : il m’a payé, donc maintenant il ne "me doit plus rien", demain, il pourra me marcher dessus en toute bonne conscience ! Je t’ai dépanné par humanité mais je ne t’aime pas car tu n’as rien compris aux choses simples : il te faut de l’argent car tout s’achète pour toi…

    J'arrête là, car je remarque que je deviens de plus en plus cassant et désagréable avec les 😦.

    4 commentaires:

    1. Super sympas cette caravane, par contre vous parlez des gens qui ont des anecdote un peu déplacer, mais vous jugez ceux qui utilises des vélo a ASSISTANCE électrique.Avec se style de vélo, on vas plus vite, plus loin. C'est tout.Et contrairement a ceux que l'on peu entendre,on ne triche pas,on fais juste du vélo a assistance électrique.Sincèrement. Franck

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      1. Bonjour,
        Je suis désolé que ma réflexion sur le vélo électrique vous ait déplu. Cet article est une sorte de billet d'humeur (et d'humour).
        Je redonne les mêmes exemples dans l'article "phrases", où j'écris "En tout cas pas tant que j’aurais la force de pédaler (le vélo électrique pouvant être une bonne aide pour des personnes souffrant de handicap ou de faiblesse)." Si un jour l'âge me rends trop difficile de pédaler sans assistance, je n'exclus pas la possibilité d'une assistance électrique.
        Loin de moi l'idée que les "electro-cyclistes" trichent. Tricher sur quoi d'ailleurs ? Les motards trichent-ils ? Non. Eux aussi vont encore plus vite et plus loin !.... Mon argument est de me faire plaisir à ma façon, pas d'aller plus vite et plus loin. J'espère d'ailleurs qu'en général l'argument des electro-cyclistes n'est pas d'aller plus vite et plus loin (sinon prenez l'avion).
        Plus on va vite et loin plus on consomme d'énergie, c'est mathématique. Mettre un moteur électrique sur un moyen de transport léger (vélo, trottinette) est d'un moindre impact, mais ce n'est pas neutre, reconnaissons le. J'ai aussi un voilier, c'est réellement un moyen de se déplacer en utilisant une énergie gratuite, neutre, non fabriquée ou transformée par l'homme.
        Reste le problème de l'utilisation des matières premières pour construire tout ça, que ce soit un voilier, un vélo, une mini caravane... Ou simplement des chaussures pour marcher !
        En tous cas je vous souhaite de bonnes promenades en vélo à assistance électrique.
        Jean-pierre

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    2. Bonjour,
      Bravo pour cette magnifique construction, vous avez réalisé le rêve de bien des cyclistes!
      Pensez-vous pouvoir en refaire une sur commande?
      Vous pouvez me contacter directement par e-mail.
      Merci
      Bayah

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    3. Je suis émerveillé par votre belle réalisation. Je me demandais quel était le poids de la mini caravane?

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